La maladie de Crohn fait partie des MICI(maladies inflammatoires des intestins) et touche 1 personne pour 1000 en France. Le premier cas identifié remonte à 1932, cette maladie peut toucher l’ensemble du tube digestif pratiquement de la bouche jusqu’à l’anus et préférentiellement sur la partie finale de l’intestin grêle et sur le début du côlon, c’est à dire sa partie située à droite de l’abdomen.
Il s’agit d’une maladie chronique qui évolue par poussées et qui a tendance à durer toute la vie. Une autre maladie est souvent comparée au Crohn, il s’agit de la recto-colite hémorragique(RCH). Mais cette dernière, bien que partageant des symptômes communs, ne présente pas les mêmes mécanismes.
Dans plus de 85% des cas, la maladie de Crohn est compatible avec une vie quasi normale même si de temps en temps les patients sont ennuyés( diarrhées, gène abdominale…).
La maladie de Crohn touche habituellement les plus jeunes avec une moyenne d’âge entre 15 et 25 ans, cela peut même survenir pendant l’enfance puisqu’environ 15 % des cas sont décrits avant l’âge de 15 ans. Ainsi, les symptômes apparaissent assez tôt dans la vie: mal au ventre, diarrhée(=selles plus fréquentes et plus liquides) et aussi des rectorragies(=sang dans les selles) qui inquiètent et qui amènent à consulter.
La maladie peut se manifester, chez l’enfant et l’adolescent, par une cassure de la courbe de croissance( poids et taille) avant les signes digestifs.
Le diagnostic est parfois posé tardivement car les symptômes digestifs sont souvent négligés. On commence souvent à s’inquiéter lorsqu’il y a un amaigrissement ou des manifestations extra digestives : aphtes, arthrites(=inflammation des articulations), uvéites(=oeil rouge et douloureux), des éruptions cutanés dont l’érythème noueux(=bouton particulier avec un aspect de noeud à la surface de la peau).
Le diagnostic repose essentiellement sur la coloscopie qui montre les lésions inflammatoires de la muqueuse intestinale.
Souvent, un scanner de l’abdomen est aussi réalisé pour rechercher des complications de la maladie, des abcès notamment.
A ce jour, on ne connait pas encore les causes exactes de cette maladie mais son caractère génétique est prouvé.
On sait, par ailleurs, que le tabac facilite l’apparition de la maladie et aggrave l’évolution de celle-ci rendant les poussées plus fréquentes et plus sévères.
Pour ce qui est du traitement, en première intention, les anti-inflammatoires dérivés des salicylés(« cousins » lointains de l’aspirine) sont prescrits. La mesalazine est en pratique courante le traitement qu’on commence à donner lorsqu’il y a une première poussée. Ces produits sont aussi efficaces pour le traitement d’entretien(=pour éviter les rechutes).
On utilise aussi des anti-inflammatoires plus puissants mais aussi plus toxiques comme les corticoïdes.
Viennent ensuite des traitements immunosupresseurs(= lutte contre l’hyperactivité du système immunitaire que l’on voit dans cette maladie). Il s’agit essentiellement de l’azathioprine et le Méthotrexate.
Pour les situations où les premières lignes de traitement se révèlent inefficaces, il existe un traitement qui s’appelle le Rémicade. Il s’agit d’un anticorps monoclonal qui va agir plus précisément sur la maladie.
Il faut préciser que la chirurgie a aussi un rôle important à jouer dans cette maladie: plus d’un malade sur deux sera opéré après huit à dix ans d’évolution car il y a souvent des rétrécissements dans l’intestin qui apparaissent et aussi quelquefois des abcès.
Il faut savoir qu’après 10 ans d’évolution de la maladie, même s’il n’ y a plus de crises, le patient est exposé à un risque élevé de cancer colo-rectal. Le maintien d’un traitement de fond est ainsi important pour réduire ce risque. Dans ce sens et afin de détecter des lésions pré-cancéreuses, il est indispensable de faire une coloscopie tous les 2 ans.
Un suivi spécialisé par un gastro-entérologue est donc nécessaire pour la bonne conduite du traitement. Pour plus d’information, se référer aux recommandations de la Société nationale française de gastro-entérologie(SNFGE).
Dans le domaine de la médecine prophétique, il existe également des perspectives de traitement:
– la Nigella Sativa ou Habba Saouda, il est rapporté dans le Sahih de Boukhari(n°5688) d’après Abu Houraira(qu’Allah soit satisfait de lui) que le prophète(que les prières et salutations d’Allah soient sur lui)a dit:
« Il y a dans la graine noire un remède contre tout mal, sauf contre le sâm(=la mort) »
Elle est notamment reconnue pour ses propriétés immuno-régulatrices(=équilibration des défenses de l’organisme) qui est essentiellement due à une molécule extraite de la graine et l’huile, la Thymoquinone.
On peut, par exemple, citer l’étude suivante publiée dans la revue « International immunopharmacology » en 2005:
Immunomodulatory and therapeutic properties of the Nigella sativa L. seed.
Department of Surgery, Section of Surgical Oncology, Medical University of South Carolina, Charleston, SC 29425, USA.
De nombreux travaux scientifiques sont actuellement en train d’évaluer les propriétés anti-inflammatoires, immuno-régulatrices mais aussi anti-cancéreuses de la Thymoquinone.
Cependant, nous ne disposons pas encore suffisamment de preuves scientifiques pour définir les quantités minimum nécessaires pour produire cet effet.
– la Cupping Therapy ou Hijama est aussi une perspective de traitement. Nous reviendrons dans un prochain article sur les particularités de cette technique. Il est rapporté dans le Sahih de Boukhari et de Muslim d’après Anas(qu’Allah soit satisfait de lui) que le prophète(que les prières et salutations d’Allah soient sur lui)a dit:
» Parmi les meilleurs moyens de vous guérir, il y a la Hijama »
Il existe aussi des données tirées de l’expérience de professionnels de santé qui témoignent de l’efficacité de la cupping therapy dans le traitement de l’Inflammatory Bowel Syndrom(= maladie inflammatoire des intestins).
Parmi ces professionnels, on peut citer le Dr Tamer Shaban, président de l’International Cupping Society(= société internationale de cupping therapy) à Londres. Il a notamment écrit un ouvrage détaillé sur cette technique « The complete guide to cupping therapy » en 2009. On peut aussi citer le Dr Ahmed Hefni avec « Cupping: mercy, safety and security » en 2004 et le Dr Ahmed Sharaf et son ouvrage « Al Hijama » en 2005.
En conclusion, il ne faut pas négliger des symptômes digestifs qui traînent et ne pas hésiter à consulter son médecin traitant afin d’organiser au mieux la suite de la prise en charge.
Enfin, n’oublions pas qu’il est rapporté dans le Sahih de Boukhari et de Muslim, d’après Abu Houraira(qu’Allah soit satisfait de lui) que le Prophète(que les prières et salutations d’Allah soient sur lui)a dit:
« Allah n’a pas fait descendre une maladie, sans avoir descendu en même temps son remède »