Toujours dans ce thème de la légitimité du recours à certains médicaments, nous soulevons ici la question des opiacés.
Il s’agit d’une médication apparue au milieu du XIX siècle et qui ne cesse d’être prescrite à ce jour pour le soulagement de certaines douleurs particulièrement intenses qu’elles soient de nature cancéreuse ou post-traumatique par exemple.

J’ai souvent été interrogé sur la permission ou non d’y recourir avec très souvent une présomption du questionneur en faveur du non-recours.

Qu’il s’agisse d’antalgiques dit de pallier 2 (paracétamol codéiné, tramadol…) ou de pallier 3 (dérivés morphiniques), leur recours fait l’objet d’une prescription exceptionnelle mais hautement efficace dans un certain nombre de cas.

Il est donc important de s’interroger à cet effet afin de ne pas se priver, en cas de recours permis, à une famille de médicaments efficients lorsque leur prescription est avisée.

La catégorisation des palliers 3 comme « stupéfiant » impose naturellement cette interrogation qui fut soumise à shaykh Souleyman Ar-Rouheyli:

Questionneur:

La morphine et la codéine sont des substances, issues de l’opium, utilisées pour leur capacité antalgique, depuis 1850, tant dans les maladies cancéreuses que pour le soulagement de pathologies rhumatologiques chronique tandis que d’autres personnes consomment ces denrées comme stupéfiants. Aussi, elles possèdent divers effets secondaires qui restent toutefois contrôlables si leur prescription émane d’un médecin avisé. Que penser du recours à ces substances?

Shaykh:

A partir du moment où, médicalement, ces substances peuvent dissiper leur propriété enivrante vers une propriété sédative et antalgique de telle sorte que leur consommation dans des posologies définies n’occasionne pas d’enivrement, études cliniques à l’appui, alors elles ne sont plus concernées par l’interdiction propre aux substances enivrantes.