Voici le dernier extrait tiré de l’ouvrage « Les maladies psychologiques, définition, prévention, remède » aux éditions Tawbah.

Vous pouvez écouter les audios ci-dessous:

 

 

10e moyen : Quelles que soient les épreuves qu’il subit, le serviteur les tempère en estimant que le pire a été évité, il se prépare alors à les accepter comme telles, s’apaise en cela et cherche à détourner son attention de celles-ci.

Le shaykh expose un moyen propre à la patience et à sa concrétisation. La vie est ainsi faite de multitudes de calamités et de difficultés, mais dès lors que le musulman sait que cette vie d’ici-bas est la demeure des épreuves et une demeure transitoire ; lorsqu’il en subit ses tourments, et après avoir sollicité l’aide d’Allah et s’être réfugié dans la prière :

« Cherchez renfort dans la patience et la prière. Allah est avec les patients » S2V153

Après cela, il recourt aux moyens qui lui permettront d’alléger ces épreuves ou d’en détourner son attention.

S’il est atteint par la pauvreté, il recherche un travail licite duquel il perçoit un salaire licite, et il transpose son énergie et son attention dans cette activité. Il patiente ensuite jusqu’à ce qu’il obtienne ce qu’il souhaite par la permission d’Allah.

S’il est atteint d’une maladie, alors il met son énergie et son attention à chercher un remède en ce qu’Allah a permis, tout en s’écartant des substances interdites.

Face à ces diverses épreuves, le serviteur cherche ainsi à recourir à tous les moyens licites lui permettant de détourner son attention de celles-ci, comme l’investissement dans l’apprentissage d’une science utile, la recherche d’une source de subsistance, ou encore en occupant son esprit par la mention d’Allah et la lecture du Coran, en fréquentant les bonnes assises qui l’aideront à endurer, etc. N’oublions pas que cette vie n’est que passagère et que, tôt ou tard, il nous faudra la quitter. Par ailleurs, certains y jouiront de ressources importantes d’autres moins mais :

« Les êtres les plus éprouvés sont les Prophètes, puis les pieux, puis les gens en fonction de leur piété. » As-Sahiha (n°143)

Celui qui a conscience de cela, Allah lui suffira et Il l’aidera en lui octroyant la patience. Quant à ce dernier, il implorera le bien auprès de Lui, sollicitera Son aide, tout en espérant la récompense d’Allah et en sachant que celle-ci est à la hauteur de l’épreuve qu’il subit comme nous en a informé le Prophète (prières et salutations d’Allah sur lui).

11e moyen : Lutter fermement contre les illusions et les imaginations qui atteignent notre cœur et qui concourent à l’élaboration de pensées nuisibles dans notre esprit.

Il est question de certaines frayeurs qui touchent l’individu et qui provoquent en lui divers maux d’ordre psychologique pouvant entraîner un effondrement moral.

Ainsi, l’individu est parfois troublé et affecté au point que lui vienne à l’esprit l’illusion d’être malade alors qu’il ne l’est point, ou bien qu’il soit persécuté par un ennemi ou victime d’un sinistre alors que ceci n’est que le fruit de son imagination. En agissant de la sorte, l’individu en vient à croire que ces hallucinations sont réelles, mais il peut aussi sombrer dans la folie et provoquer parfois même sa propre mort.

Le traitement consiste à s’appuyer sur Allah seul, avec un cœur rempli de certitude et de bonne opinion à Son égard en toute circonstance, à s’investir énergétiquement à obéir à Ses ordres, à œuvrer par ce qu’Il agrée, se cramponner à Lui seul, et ne pas suivre les insufflations ni les illusions qui l’atteignent.

Un homme a été atteint par de telles idées délirantes au point de croire qu’il était malade, mais il en fut guérit. En effet, le médecin, qu’il rencontra, alla dans le sens de cette illusion lui affirmant que son mal se trouvait à tel endroit. Après y avoir réalisé une cautérisation, le malade se sentit mieux.

Ces maux font partie des pires choses qui atteignent l’individu car ils provoquent son égarement, celui-ci ne sachant plus vers qui se diriger, tantôt vers des médecins, tantôt vers des charlatans ou des sorciers. Il s’agit de ce qui est, couramment, appelé la schizophrénie. Il ne raisonne alors plus avec la raison qu’Allah lui a donnée, mais il raisonne avec ces hallucinations et ces délires. Plus l’individu adhérera à ces délires et plus son état se détériora. Ceci est similaire à la peur qu’inspirent les dijnns à certaines personnes :

« Il y avait des hommes qui cherchaient protection auprès des mâles parmi les djinns, et ils n’ont fait qu’accroître leur détresse » S72V6

C’est-à-dire que des djinns ont profité de cette peur illusoire qu’ils suscitaient chez certaines personnes pour les effrayer davantage. Tandis que si ces dernières s’étaient dirigées vers Allah, en s’appuyant sur Lui seul, elles auraient acquis divers biens, dont la guérison de ces types de maladies et de ces insufflations.

Il incombe donc au musulman, lorsqu’il est en proie à de telles hallucinations, de s’appuyer sur Allah seul, de se soigner par le retour vers Allah, de multiplier Son évocation et de détourner son attention de ces choses qui occupent son esprit et lui portent atteinte.

12e moyen : Placer pleinement sa confiance en Allah. Lorsque le cœur s’appuie sur Allah, qu’il s’en remet à Lui et qu’il ne se soumet pas aux hallucinations ni n’est dirigé par les illusions, et qu’il est confiant envers Allah en convoitant Ses grâces, alors se dissipent les angoisses et les préoccupations, et il est épargné de bon nombre de maladies organiques et psychologiques.

« Quiconque place sa confiance en Allah, Il lui suffit » S12V3

Nous constatons de nos jours que les hôpitaux sont remplis de personnes atteintes de maladies dites psychologiques, et nous constatons aussi le nombre important de cliniques psychiatriques qui ont vu le jour. De nombreuses familles ont été troublées par de tels individus qui, en raison de leurs hallucinations, provoquent d’autres maux encore.

Ceci est dû, premièrement, à la faiblesse de la foi.

Deuxièmement, à la soumission aux insufflations sataniques.

Troisièmement, au fait de ne pas s’occuper de ce qui nous est profitable mais, au contraire, de se soumettre à ces hallucinations.

Quatrièmement, au recours exagéré aux médecins, et notamment ceux qui s’acharnent à affirmer que certaines personnes sont malades alors qu’elles ne le sont pas.

Pour ces raisons, les cliniques débordent de malades. Mais s’ils plaçaient leur confiance en Allah, qu’ils s’appuyaient sur Lui seul et s’orientaient vers Lui seul, alors leur cœur se renforcerait, leur état s’améliorerait et ils échapperaient à la soumission aux hallucinations.

Dans un proverbe, il est dit : « Tends ta main, une centaine de médecins viendront à toi ». Cela signifie que certains médecins, plutôt que de démontrer aux gens l’invraisemblance de leurs maladies, accroissent davantage ces illusions et entretiennent ces hallucinations, bien qu’elles soient aussi invraisemblables que les songes d’un enfant que l’on arrive pourtant à rassurer plus aisément. Ceci s’explique, entre autre, par la faiblesse de la foi mais aussi la faiblesse de la raison qui est soumise à ces hallucinations. Pour y remédier, comme le précise l’auteur, il faut s’en remettre à Allah et s’investir dans l’obéissance à Ses ordres et l’éloignement vis-à-vis de Ses interdits. Allah dit :

« Quiconque craint Allah, Il lui accordera une issue favorable ainsi que sa subsistance de là où il ne s’y attendait pas. Quiconque place sa confiance en Allah, Il lui suffit » S12V2-3

« Que celui qui place sa confiance en Allah (sache) qu’Allah est puissant et sage » S8V49

« C’est en Allah que les croyants doivent placer leur confiance » S3V122

Les versets à ce sujet sont nombreux. Le Prophète (prières et salutations d’Allah sur lui) a aussi dit :

« Si vous placiez pleinement votre confiance en Allah, Il subviendrait à vos besoins comme Il le fait avec l’oiseau qui s’envole affamé et revient rassasié. » As-Sahiha (n°310)

Ô mes frères, si vous visitiez quelques cliniques, vous y verriez des choses surprenantes, comme le fait de voir des individus doués d’intelligence et de raison et qui, pourtant, sont en proie à de telles hallucinations en raison de la faiblesse de leur foi et en raison de la faiblesse de la confiance qu’ils portent en Allah. Parfois aussi en raison d’affaires interdites dans lesquelles ils se sont aventurés et qui ont provoqué cet état. Nous reprenons la supplication du shaykh, en invoquant Allah qu’Il nous accorde une pleine confiance en Lui, qu’Il renforce notre foi et qu’Il écarte de nous ces illusions et ces hallucinations.

J’espère que ces quelques articles sauront apporter des clés afin de résoudre certaines sources d’angoisse et d’anxiété.

Je vous invite dès lors à poursuivre cette étude en vous référant à mon ouvrage tout en restant à la disposition de chacun pour tout complément d’information.

Puisse Allah ta’âla agréer cette brève contribution car Il est l’Audient, l’Omniscient.