Depuis tout temps, la maîtrise de nos apports alimentaires est au centre de nos réflexions.

La préservation de la santé, la précipitation de la guérison, la stimulation des performances physiques et intellectuelles, la réduction d’une surcharge pondérale sont tout autant d’objectifs que l’on tente, au quotidien, de concrétiser au moyen d’une alimentation adaptée.

Tandis que la modification de nos apports alimentaires et donc de notre régime alimentaire a pour vocation la sollicitation d’un état de bonne santé physique et morale, nous voyons chaque jour de nouveaux « régimes » faire leur apparition avec parfois une nocivité organique mais aussi d’ordre spirituel…

Intéressons nous au concept du véganisme, un mode vie excluant la consommation de tout produit d’origine animale.

Je découvre que nombreuses sont les musulmanes aspirant à ce mode de vie dans un souci d’originalité, quant à leur orientation alimentaire, mais aussi devant un besoin de préservation face à la toxicité supposée d’une alimentation classique (incluant les produits d’origine animale).

Nous distinguons ainsi celles qui se laissent tenter par un régime « végétarien » où seules les viandes sont exclues mais dans lequel les œufs, le lait et les autres produits d’origine animale sont tolérés.

Mais nous avons aussi les partisans d’un régime « végétalien » où tout produit alimentaire d’origine animale est exclu et dans lequel le miel est notamment délaissé…

Tandis qu’un régime semi-végétarien (où la consommation de poisson, fruits de mer et volaille est tolérée) est souvent recommandé pour pallier à la plupart des pathologies cardio-vasculaires contemporaines, on comprend assez vite qu’un régime végétalien est nocif à court ou moyen terme.

Mais le véganisme va encore plus loin car il possède une identité philosophique selon laquelle il faille se défaire de tout ce qui est d’origine animale aussi bien dans notre alimentation mais aussi sur le plan vestimentaire (soie, cuir, cachemire et laine exclus) et ce qui à trait au transport animal (cheval, âne…).

Officialisé dans les années 1950, un principe le caractérisant appelé l’antispécisme consiste à accorder une égale considération morale aux animaux et aux humains, et à leur reconnaitre le droit de vivre en liberté.

Selon les sociétés véganes française et britannique :

« Un végane est une personne qui essaie de vivre sans exploiter les animaux. Concrètement, elle exclut tous les produits d’origine animale de son alimentation (viande, poisson, coquillages, lait, œufs ou miel entre autres). Elle les évite aussi pour se vêtir (fourrure, cuir, laine, soie, plumes) ainsi qu’à toute autre fin (cosmétiques, loisirs, transport…). »

Il apparaît alors invraisemblable que des musulmanes adhèrent à ce principe alors qu’Allah ta’âla nous dit :

« Vous avez certes dans les bestiaux, un sujet de méditation : Nous vous donnons à boire de ce qu’ils ont dans le ventre, et vous y trouvez également maintes utilités; et vous vous en nourrissez. Sur eux ainsi que sur des vaisseaux vous êtes transportés. »

S23V21-22

« Et (Il a créé) parmi les bestiaux, certains pour le transport, et d’autres pour diverses utilités ; mangez de ce qu’Allah vous a attribué »

S6V142

« Ô les croyants! Remplissez fidèlement vos engagements. Vous est permise la bête du cheptel, sauf ce qui sera énoncé [comme étant interdit] »

S5V1

« Et les bestiaux, Il les a créés pour vous; vous en retirez des [vêtements] chauds ainsi que d’autres profits. Et vous en mangez aussi. Ils vous paraissent beaux quand vous les ramenez, le soir, et aussi le matin quand vous les lâchez pour le pâturage. Et ils portent vos fardeaux vers un pays que vous n’atteindriez qu’avec peine. Vraiment, votre Seigneur est Compatissant et Miséricordieux. Et les chevaux, les mulets et les ânes, pour que vous les montiez, et pour l’apparat. Et Il crée ce que vous ne savez pas »

S16V5-8

Au-delà de l’invraisemblance, il s’agit d’une contradiction claire face au Qur’an et à la Sunnah.

Dans la Sunnah, la citation du miel comme moyen de guérison mais aussi de la soie pour pallier à certaines maladies prurigineuses trouve tout autant de contradiction dans ce concept propre au véganisme.

Aussi selon le véganisme, il n’est pas possible de sacrifier une bête hors ne s’agit-il pas d’une des adorations les plus grandes que nous puissions vouer à Allah ta’âla :

« Prie donc pour ton Seigneur et sacrifie ! »

S108V2

J’invite donc mes coreligionnaires à se désolidariser de cette dénomination car par définition un musulman ne peut être végane sans que cela ne remette en question sa foi.

Quant à son approche purement alimentaire, le végétarisme est à préférer face au végétalisme car moins nocif.

De manière générale, un régime alimentaire doit être adapté aux besoins de chaque individu et répondre à une problématique réelle objectivée par un professionnel de santé habilité et en se désolidarisant de tout concept profane pouvant le caractériser.

Et c’est à Allah qu’appartient la réussite.